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Affichage des articles du février, 2024

« Beatrice di Tenda »(Bellini), à l’Opéra Bastille : l’attente déçue…

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Béatrice Di Tenda   Vincenzo Bellini - création à Venise en 1833 Opéra de Paris, Premiere du 9 février 2024     Si l’on doit saluer l’entrée au répertoire de l’Opéra de Paris de l’œuvre de Bellini, Beatrice di Tenda , on ne peut que regretter que l’art si spécifique du Bel canto, n’ait pas eu, pour l’essentiel, d’interprètes à la hauteur du défi. Si l’on excepte Pene Pati, qui est un authentique chanteur de bel canto, sachant varier à l’infini, couleurs et nuances dans les multiples reprises des arias, tout en donnant une dimension tragique très forte à son personnage, les autres interprètes principaux se sont trouvés en difficulté dans le respect du style et donc du rythme exigé. L’œuvre n’est certainement pas de la veine du meilleur de Bellini, notamment de Norma à laquelle elle succède, le livret est surchargé, l’histoire longuette et il manque quelques morceaux de bravoure emportant l’adhésion immédiate. Elle avait d’ailleurs disparu des scènes après un échec initial mais depuis

La Dame de Pique à Munich : l'extraordinaire Lisa d'Asmik Grigorian dans une mise en scène obscure

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La Dame de Pique De Piotr Tchaïkovski D’après Pouchkine     L’opéra de Munich affichait complet pour cette « Première » très attendue de la troisième saison de Serge Dorny à la tête de la prestigieuse maison bavaroise. Une excellente direction musicale et la présence de l’exceptionnelle et charismatique soprano Asmik Grigorian ont dominé une soirée en demi-teintes du fait d’une mise en scène obscure et de la méforme de Brandon Jovanovich.      Une direction musicale remarquable La Dame de Pique ( Pikovaya dama ) de Tchaïkovski fait partie de l’ADN « musique russe » de la maison et Munich peut s’enorgueillir d’avoir eu successivement deux brillants directeurs musicaux russes (tous deux ardents militants anti-Poutine par ailleurs), Kiril Petrenko puis Vladimir Jurowski. On pouvait donc compter sur l’excellence de l’orchestre de l’Opéra de Bavière et ses chœurs pour nous offrir sous la baguette du chef, russe lui aussi, Aziz Shokhakimov , actuel directeur de l’orchestre philharmonique de