Jarrel et Mahler, face à face très réussi pour la rentrée de l’EIC sous la direction de Pierre Bleuse
L’Ensemble intercontemporain ouvrait sa saison avec deux créations du compositeur suisse Michael Jarrel, plus exactement deux « réductions » d’œuvres créées précédemment : son propre concerto pour piano et orchestre Reflections, créé en 2019 et la symphonie N°4 de Gustav Mahler dans la version créée en 1901 à Munich. Entreprise originale que ces deux « réductions » fort bien interprétées par un Ensemble intercontemporain qui montre sa capacité à passer d’une musique contemporaine très déstructurée à une conception plus classique même si elle comporte les audaces incontestables de Gustav Mahler notamment son dernier mouvement avec voix de soprano. Pierre Bleuse, l’inventif directeur musical de l’EIC, ouvre ainsi brillamment la nouvelle saison du répertoire contemporain. Il avait déjà mis en parallèle l’univers de Mahler, et sa symphonie Titan avec la première version du concerto de Jarrel. Intéressante mise en perspective d’œuvres traversées par une sorte de flux nerveux très prégnant.