Tristan und Isolde crépusculaire et obsédant, direction de génie de Kiril Petrenko, magistrale et inoubliable prise de rôle pour Jonas Kaufmann et Anja Harteros,

Tristan und Isolde

Richard Wagner

 

Séance du 8 juillet 2021, Bayerische Staatsoper

 

Direction musicale | Kirill Petrenko

Mise en scène | Krzysztof Warlikowski

 

Tristan | Jonas Kaufmann

König Marke | Mika Kares

Isolde | Anja Harteros 

Kurwenal | Wolfgang Koch 

Melot | Sean Michael Plumb

Brangäne | Okka von der Damerau

Ein Hirte | Dean Power

Ein Steuermann | Christian Rieger

Ein Junger Seemann | Manuel Günther

▪ Orchestre | Bayerisches Staatsorchester

▪ Chœur | Chœur du Bayerische Staatsoper

 

 

 

De Lohengrin à Tristan

Nikolaus Bachler, directeur de l’Opéra de Munich (BSO) depuis 2008, avait inauguré sa première saison par un Lohengrin spectaculaire qui voyaient les débuts du désormais couple d’opéra le plus mythique de la période, Jonas Kaufmann et Anja Harteros.

Il terminera son mandat en passant la main à Serge Dorny, par ce Tristan und Isolde fabuleux que nous avons vu ce soir, littéralement fascinés, accrochés, happés, par une histoire d’une tristesse infinie où la marque de la mort le dispute sans cesse à la recherche de l’amour fusionnel parfait.

Il est des soirées où l’on retient son souffle pour ne rien perdre de la magie du spectacle vivant surtout quand il est tout autant théâtral que musical et aussi bien servi par ce trio lui-même fusionnel, formé par le chef d’orchestre Kiril Petrenko, génial peintre des nuances et des contrastes, Jonas Kaufmann, écorché vif qui réussit avec un brio époustouflant une prise de rôle difficile et redouté, Anja Harteros qui sublimera le duo de l’acte 2 avec son partenaire, faisant de ce célèbre morceau musical de bravoure, une sorte de tourbillon des sentiments entre deux êtres qui ne peuvent ni se séparer ni s’aimer, et qui se le disent et redisent, sans se toucher, en s’aimant du regard, comme si l’air entre eux étaient chargé de mille fils électrisés et invisibles les rassemblant quand même, par la parole et la pensée.

Et à cet instant magique, comme le sera l’incroyable monologue de Tristan agonisant à l’acte 3 ou le Liebestod final, la salle toute entière fait partie de l’histoire, chacun est à son tour relié par d’invisibles mais délicieux liens à nos artistes fusionnels et extraordinaires.

Ce sont les miracles des soirées exceptionnelles, ce sont les miracles de Munich comme nous avons eu la chance, déjà d’en vivre quelques uns avec le couple Kaufmann/Harteros, surtout quand Petrenko est le faiseur de cette étrange alchimie qui les unit.

 

Une œuvre fascinante et obsédante

Il faut dire que l’œuvre magistrale de Richard Wagner, créée d’ailleurs en juin 1865 dans ce même prestigieux théâtre, se prête à toutes les folies inoubliables de par sa propre démesure. Dès le prélude, on entre dans un univers musical unique, « une volupté de l’enfer » disait Nietzsche qui exerce encore et toujours une « dangereuse fascination ». Wagner se défait déjà des contraintes strictes de la tonalité, glisse vers des harmonies uniques et obsédantes, enroule son histoire d’amour fou, d’amour à mort, dans une spirale infinie qui ne peut trouver son terme que dans la disparition, la trenscandance, la mort. Wagner avait d’abord écrit un long poème tiré de la légende celte de Tristan et Isolde (et du filtre d’amour), poème qu’il a mis en musique et dont on sait qu’il fut fortement inspiré par l’amour que le compositeur portait à Mathilde Wesendonck. Si les leitmotivs sont moins nombreux que dans d’autres œuvres de Wagner, on aurait temps de considérer ce Tristan comme uniforme sur le plan musical. Il y a au contraire une recherche fascinante de complexité, où le chant est un instrument étroitement lié à l’ensemble, et où chaque phrase musicale est une découverte : parce que quelques mots sont changés, parce que l’instrument dominant change, parce telle ou telle tessiture de voix intervient, parce que le chant est lyrique, placide, romantique puis brusquement héroique, nerveux, explosif.

Et évidemment, l’œuvre est celle de tous les défis : de par sa longueur d’abord (près de 5 heures), de par les exploits demandés aux chanteurs ensuite : le duo de l’acte 2 dure près de 45 minutes, c’est le plus long de l’histoire de l’opéra, le monologue d’agonie de Tristan à l’acte 3 dure, quant à lui, 40 minutes, alternant les styles sans cesse et demandant au ténor une endurance phénoménale.

Ce pacte de mort signé entre Tristan et Isolde est formidablement illustré par ce point culminant du duo « So stürben wir/um ungetrennt,/ewig einig/ohne End',/ohn' Erwachen,/ohn' Erbangen,/namenlos/in Lieb' umfangen,/ganz uns selbst gegeben,/der Liebe nur zu leben ! (Ainsi nous mourrons, pour n’être plus jamais séparés, éternellement unis, sans fin, sans jamais nous réveiller ou avoir peur, en oubliant nos noms, enlacés dans l’amour, entièrement donnés l’un à l’autre, pour ne plus vivre que l’amour).

A œuvre exceptionnelle, il faut une réalisation qui soit à la hauteur et pour cette ouverture du festival d’été, l’Opéra de Munich tenait à l’excellence à tous les niveaux.

 

La tendresse de Warlikowski

Et fidèle à sa réputation de temple des grands metteurs en scène de théâtre, le BSO avait invité Krzysztof Warlikowski pour proposer sa vision du grand mythe mis en paroles et en musique par Richard Wagner.

Krzysztof Warlikowski, passionné d’analyses psychologiques, s’est-il surtout intéressé au personnage de Tristan, à ses pulsions de mort, à son désir d’entrainer son amour dans la destruction commune du couple. Tristan est fasciné par la mort, il la souhaite, il la défie, il la propose à Isolde. Warlikowsky va donc invoquer le passé de Tristan, orphelin, sa souffrance née de l’absence d’amour de son enfance et les graves conséquences sur la psychologie du héros qu’il est devenu.

S’appuyant sur les images vidéo de Kamil Polak, dans une étroite collaboration qu’il avait déjà expérimenté pour sa Salomé à Munich, Warlikowski nous propose un aller et retour assez obsédant entre une sobriété impressionnantes des décors lorsqu’ils sont « nus » et une richesse luxuriantes d’images animées, de lumière, de zoom sur de longs couloirs d’hôtel, des escaliers imposants qui mènent aux chambres, une suite luxueuse et des jeux de papiers peints fleuris en surimpression.

Mais quand on quitte l’image vidéo, ne restent que ces trois imposants murs plaqués de bois, quelques fauteuils confortables, une petite vitrine à gauche, qui contient le philtre, un « divan » à belle couverture rouge et motifs irlandais, à droite. La scène se réduit régulièrement lorsque le panneau écran vidéo descend couper une partie de sa profondeur. Alors se superpose à ce que l’on voit et entend sur scène, ce que l’on voit sur l’écran géant.

Dans sa simplicité et sa sobriété, la mise en scène de Warlikowski épouse fidèlement le déroulé de l’œuvre qui sera donnée sans la moindre coupure à Munich. Tout juste évoque-t-il cette enfance traumatisé en montrant, durant le prélude, deux personnages muets, figure de Tristan et d’Iseult tout jeunes, gauches, maladroits, dans cette recherche de l’amour, qui est d’abord attirance et tendresse, protection et amitié dans un monde triste et déshumanisé.

On retrouvera ces deux androïdes lors de l’acte 3, quand Tristan délirant de fièvre, se remémore son passé et cette triste table de réfectoire d’orphelinat où tous les petits garçons sont en bleu, tête rasée, mannequins miniatures, tandis que Tristan adulte s’installe avec eux avant de les quitter pour prendre la place de son double androgyne sur le divant, tandis que la petite Isolde se tient sur le côté opposé, se tordant les mains de désespoir.



Quelle tendresse, quelle affection a alors Warlikowsky pour ses personnages qui n’ont d’autre solution pour fuir les traumatismes d’enfance, que celle de mourir ensemble.

La mort s’invite sans cesse et ce, dès le début dans ce grand hall d’hôtel qui sert d’hôpital à des blessés de guerre mais aussi dans la scène du philtre d’amour quand Tristan bravache, porte un toast à la mort en lui lançant son insolent « Vergessens güt'ger Trank, dich trink' ich sonder Wank! » et qu’elle lui arrache le flacon en toute connaissance de cause pour accompagner son destin.

Et durant cet incroyable duo d’amour à l’acte 2, alors qu’assis chacun dans un fauteuil à distance, Tristan et Isolde font l’amour avec leurs mots, l’écran vidéo montre, en noir et blanc, une chambre, un lit, Isolde couchée d’abord seule, puis attendant Tristan, Tristan la rejoignant enfin, ils s’allongent, de seringues entre eux, ils ne se regardent pas avant que l’eau ne monte autour d’eux et ne les submerge. 

On les reverra après leur mort, sur cet écran où ils sont enfin en couleur et se regardent passionnément…

On le voit, Warlikowski fourmille d’idées, de références, d’illustrations, mais curieusement, l’ensemble apparait dépouillé et sobre et nul doute qu’une des raisons fondamentales d’un certain effacement de la mise en scène, réside dans l’omniprésence de ce couple charismatique qui nous fait si bien partager les sentiments passionnels qu’il exprime à merveille.

 

Le génie de Kiril Petrenko

Mais commençons par le démiurge, le génie de cette émotion mille fois partagée et démultipliées durant toutes la soirée, le chef d’orchestre Kiril Petrenko qui nous fait découvrir un Wagner incroyablement sensuel, comme lui-même drogué à sa propre composition, faisant de chacune de ses phrases musicales, un petit chef d’œuvre d’interprétation, multipliant les couleurs, les contrastes, le contrôle absolu du rythme, la maitrise de chaque instrument, parmi lesquels les chanteurs sont littéralement enchâssés, enchainés, dépendants du tout, de cette vague musicale déferlante qui ne vous lâche qu’au bout de cinq heures, éreintés et emprunts d’une douce ivresse irrépressible.

On se prend à se demander avec une angoisse délicieuse, et là ? Que nous prépare-t-il encore ? Quelle merveilleuse alchimie va sortir de ce formidable orchestre et de ses chanteurs ? Et ce que nous entendons, dépasse de loin, ce dont nous aurions pu rêver un jour. Re-découvrir un Tristan und Isole, une œuvre forte transcendée par l’intelligence fulgurante d’un directeur musical de génie.

 

Lui et elle, infiniment…

Mais évidemment, cette exceptionnelle soirée s’accompagnait de deux exceptionnels défis : d’abord celui que Jonas Kaufmann s’était lancé à lui-même, le franchissement du Mont Everest, le rôle entier souvent meurtrier de Tristan qui, outre la conduite d’un duo qui compose presque tout l’acte 2, agonisera durant 40 minutes d’un long monologue de délires qui alterne les longs souvenirs en chant lyrique, où le legato souverain du ténor fait merveille tout comme son art de la messa di voce, des crescendos, des nuances infinies, aux brusques explosions de fièvre quand il croit voir, enfin, le bateau d’Isolde, mirage qui s’évanouit sans cesse.

Le ténor, qui se ménage dans l’acte 1 où son rôle n’est pas primordial, entre vraiment dans la peau de Tristan au moment du philtre, restant jusqu’alors plutôt un officier digne et raide, essuyant les assauts d’une Isolde exaltée, en colère, avant de prendre les choses en main. On assiste quasiment à une métamorphose inattendue d’un Tristan qui décide soudain résolument, d’aller à la mort sans fuir sa destinée. La scène s’assombrit d’ailleurs tandis que la tension musicale monte d’un cran, que le ténor porte son toast et qu’Isolde décide de partager sa mort. L’acte 1 se termine en apothéose pour ouvrir un acte 2 absolument phénoménal.

Isolde elle par contre, a une lourde responsabilité musicale durant ce premier acte. Elle est plus souvent véhémente que romantique et les difficultés d’un rôle très tendu musicalement, avec des aigus sollicités en force, ceux d’une soprano dramatique qu’Anja Harteros n’est pas, et un grave et un medium solide qu’elle ne possède pas suffisamment pour dominer totalement la difficile partition. Mais elle habite le personnage malgré ses limites vocales avec ses moyens techniques de soprano lyrique, non sans rencontrer de temps en temps quelques petits accrochages vocaux nés de difficultés du rôle. Ce seront mes seules réserves à son égard (et quelques petites frayeurs vite réprimées) car ensuite, elle comme lui, vont se livrer à une démonstration de l’alchimie extraordinaire qui les unit.

Durant cet acte 2, on a l’œil et l’oreille collés à la performance du duo phénoménal de Jonas Kaufmanne et Anja Harteros, que rien ne vient interrompre et qui déploie sous nos yeux médusés leur intense et profonde passion. C’est si intense, si véridique, si fou, que l’on s’y noie de bonheur dans un sentiment proche de l’extase qu’ils nous font magnifiquement partager. Les mots manquent pour décrire cette interprétation que je juge historique, d’un célèbre duo, dont personne avant eux, n’avait traduit à ce point le déchirement qui conduira à la mort. Il semble qu’on redécouvre à chaque note, la puissance de l’écriture de Wagner.

Petrenko les couve, les valorise, tout est en rythme, en phase, en osmose totale entre eux trois et nous tous dans la salle, scotchés, muets. Pas une once de différences entre eux quand ils entonnent le magnifique « O ew'ge Nacht/süße Nacht! /Hehr erhabne /Liebesnacht! « . Duo parfait, fusion totale de leurs deux magnifiques timbres enroulés l’un dans l’autre. 

L’apothéose pour Jonas Kaufmann, là où l’on ressent le plus le personnage singulier qu’il a décidé d’interpréter, c’est évidemment ce fameux monologue du 3. Quarante minutes dont Kaufmann a très souvent parlé en interview, qu’il avait espéré tester d’abord seul en concert (après l’acte 2 en 2018) mais la pandémie a abouti à l’annulation des projets en cours.

Et finalement, cet acte 3 en direct, c’est la plus belle chose qu’il pouvait faire. Jamais Kaufmann n’est aussi bon que lorsqu’il est en confiance, avec un public qui communie manifestement, avec un chef dont il partage toutes les options, une partenaire avec laquelle il partage une longue expérience et dont il dit « Oui, il y a une alchimie particulière entre nous. En chantant avec elle, j'ai toujours eu le sentiment que nous pouvions ensemble aller plus loin, élever notre niveau tous les deux en nous inspirant mutuellement » et même un metteur en scène qu’il connait bien et avec qui le courant passe indéniablement.

Alors il se surpasse sans jamais sembler le faire. Avec un naturel qui vous assomme littéralement. Il est là, il montre tous les signes physiques d’une souffrance physique, de la mort qui s’insinue doucement mais fermement dans son corps, soubresauts, difficultés à marcher (ce ne l’empêche pas de grimper sur une table…), et souffrance morale, plutôt empreinte d’une douce résignation, seulement contrariée par l’impérieux désir de voir arriver enfin Isolde…Ah ce « Isolde Kommt, Isolde naht », « Das Schiff! Das Schiff! Dort streicht es am Riff! Siehst du es nicht? » qui revient sans cesse. Et la mort au bout de ce long chemin quand enfin « Wie, hör' ich das Licht? /Die Leuchte, ha! /Die Leuchte verlischt! /Zu ihr, zu ihr! » dans une exaltation fiévreuse où le ténor a encore les ressources nécessaires pour donner de la voix, du timbre, de l’émotion, toutes qualités qui ne l’auront jamais quittés tandis qu’il expire sur un « Isolde » déchirant.

Sa référence, il l’a dit après avoir écouté énormément d’excellents Tristan, a finalement été, outre Jon Vickers, Ludwig Suthaus. Kaufmann parle de « Cette souveraineté de son chant, ce calme, cette musicalité, ce legato merveilleux ! ». Et c’est bien le « modèle » que nous livre le ténor bavarois en y ajoutant sa touche vocale personnelle, cette incroyable faculté de sembler devenir lui-même Tristan, le personnage légendaire prenant les traits de Kaufmann.

Et à son tour, Anja Harteros, comme son étoile jumelle, nous donne sa longue tirade en ayant désormais trouvé le juste ton qui valorise sa technique et son timbre magnifique pour finir par un Liebestod (littéralement « mort d’amour ») très émouvant et très simple tout à la fois. Il y a beaucoup d’intériorisation dans son interprétation à elle également, beaucoup de lyrisme, beaucoup de legato, toutes formes musicales qui lui permettent de faire valoir un sens des nuances et de la coloration de chaque phrase, très touchantes. Et je pense n’avoir jamais entendu autant de douceur à la fois résignée et heureuse dans le final « In dem wogenden Schwall/in dem tönenden Schall/in des Welt-Atems /wehendem All /ertrinken, /versinken/unbewußt /höchste Lust! », l’expression superbe de ce choix délibéré de « senoyer, de s’enfoncer, dans l’inconscient pour un plaisir infini ».

C’est une très belle Isolde, très sensuelle et très dominatrice, très impressionnante sur scène comme toujours et qui triomphe d’une prise de rôle difficile avec une classe folle.

Lui et elle ne sont comparables à aucun des interprètes actuels de ces rôles que j’ai pu entendre, ils sont leur style et leurs talents. Ils sont uniques. Et c’est cette découverte d’un autre Tristan, d’une autre Isolde, si bien « vus » par leurs interprètes, qui rend la soirée si excitante.

Et ceux-ci se conjuguent fort bien avec la belle Brangäne de Okka Von der Dammerau, une habituée de Munich, que nous avons apprécié dans bien des rôles ces dernières années et à qui Wagner va très bien. Elle a la puissance sonore, la beauté du registre grave et medium, le sens des nuances, un beau timbre charnu et fière allure sur scène.

Le roi Marke, un peu raide peut-être, n’en est pas moins agréable à écouter notamment dans son long monologue avouant son incrédulité et sa peine immense face à la trahison de son fidèle Tristan. Magnifique page wagnérienne que Mika Kares chante avec émotion et conviction amenant le terrible « O König, das kann ich dir nicht sagen; und was du frägst, das kannst du nie erfahren. » de Tristan. Un grand moment « d’affrontement » indirect entre les deux hommes qui vous touche profondément.

J’aurais davantage de réserves pour le Kürnewal de Wolfgang Koch pour lequel je dois avouer ma déception. La voix parait souvent sur le fil, elle est sonore mais sans couleur, certaines notes ne sont pas tout à fait juste ce qui dénote une fatigue vocale évidente chez un baryton qui nous a habitués à tout autre chose. Dommage vraiment… espérons qu’il ne s’agit que d’une fatigue passagère !

Il faut saluer aussi les courtes performances brillantes du Melot de Sean Michael Plumb ou de Manuel Günther, Dean Power et Christian Rieger, tous habitués de la scène de Munich.


Cette qualité rare réunie dans une soirée d’anthologie pourra être vécue par tous par le biais de de la retransmission désormais prévue, de la séance du 31 juillet, la dernière du festival 2021, ouvert et fermé par ce Tristan, événements de l’année lyrique. 


Merci au Bayerische Staatsoper et à son directeur de nous avoir donné tant d’années d’exceptionnelles performances dans ce magnifique théâtre si chaleureux, où l’on retrouve tant d’amis à chaque fois dans une sorte de rituel d’amoureux de l’opéra dont nous ne saurions nous passer !

A suivre…

 

Hélène Adam. Juillet 2021

Commentaires

  1. Chère Hélène,
    Après le silence je reviens pour vous dire combien je suis fidèle lectrice de vos participations sur ODB que je suis régulièrement. Votre participation aux productions du BSO sont remarquables et je vis à travers elles tant j'ai aussi fait ce voyage mythique pour Anja Harteros surtout moins que vous pour Jonas Kaufmann mais aussi pour leurs couples dans cet écrin musical hors pair car ils ont une alchimie unique dans Wagner. Merci pour vos contributions toujours fouillées, vous avez fait ce voyage ô combien unique car si Jonas Kaufmann participe aux CDs Anja Harteros elle ne grave presque rien. Il faudra les écouter le 31 Juillet si la transmission est correcte? Je me souviens de l'excellence de ses Schubertiades ... et du voyage aussi, là encore presque rien de gravé.. Sur Medici j'ai pu voir un concert avec les lieders d'Alban Berg qu'elle interpètre magistralement et à pleurer... mais voilà elle est toujours discrète et secreète. Une grande artiste,très grande. Merci pour ces analyses qui font qu'on u est avec vous! (surtout quand on a pu les entendre tous deux dans ce lieu) .

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